BDSM solo : s’épanouir grâce aux pratiques fétichistes solitaires
Le BDSM, ou bondage, discipline, sado-masochisme, désigne un vaste ensemble de pratiques et fantasmes sexuels centrés autour des notions de domination, soumission, contrainte, douleur et plaisir. Bien que ces pratiques impliquent le plus souvent un couple dominante-dominé, il est tout à fait possible de s’adonner au BDSM en solo, sans partenaire, lorsque l’on est célibataire. Cet article se propose d’explorer en profondeur la façon dont une personne seule peut trouver dans le fétichisme BDSM un moyen d’assouvir ses fantasmes les plus fous, de repousser ses limites et de vivre une relation véritablement intime avec elle-même.
Pourquoi s’adonner au BDSM solo ?
Les raisons qui peuvent pousser une personne seule à explorer sa sexualité BDSM en solitaire plutôt qu’en couple sont multiples. Tout d’abord, le BDSM solo peut être le seul moyen de réaliser certains fantasmes extrêmes que l’on a en tête, de vivre des expériences hors du commun sans avoir à trouver un ou une partenaire consentant à ces jeux. Pratiquer seul permet aussi de découvrir ses goûts les plus profonds et ses limites personnelles, avant de se lancer dans des jeux de rôles à deux où l’on doit composer avec les désirs de l’autre.
En testant la domination et la soumission sur soi-même, on apprend à mieux se connaître physiquement et mentalement. Le BDSM solitaire présente également l’avantage de la liberté totale : pas de négociation, pas de limite autre que les siennes, pas de timing à deux à gérer. On peut s’adonner à cette pratique extrême quand on le souhaite, selon ses envies du moment, en explorant de nombreuses variations d’intensité ou de thématiques.
Le BDSM seul permet de vivre une relation totalement intime avec son propre corps et sa psyché. Un voyage intérieur difficilement comparable à la masturbation classique. Pour toutes ces raisons, et peut-être aussi par simple curiosité, de plus en plus de célibataires choisissent d’emprunter les chemins du fétichisme en solitaire. Ils finissent toutefois par s’inscrire sur un site de rencontre SM pour s’ouvrir à plus de pratiques BDSM. Voyons à présent comment s’aventurer sur ces voies inexplorées de la sexualité en toute sécurité.
Sécurité : règles d’or pour une pratique BDSM seul
Toutefois, avant de se lancer dans l’exploration solitaire du BDSM, il est indispensable de connaître certaines règles de sécurité primordiales. En effet, à la différence d’une pratique de couple, lorsqu’on est seul personne ne peut venir nous libérer en cas d’incident. La précaution est donc de rigueur absolue. Les principes suivants sont à respecter scrupuleusement :
- Toujours prévoir un moyen de se détacher ou défaire rapidement soi-même les liens utilisés. Pour l’auto-bondage, choisir des menottes dont on garde la clé à portée de main plutôt que des nœuds compliqués.
- Ne jamais exercer de constriction trop serrée au niveau du cou ou de la cage thoracique, pour éviter l’asphyxie.
- Garder un outil tranchant solide à portée afin de pouvoir couper cordes, tissus ou ruban adhésif en urgence.
- Éviter de s’enfermer dans des espaces trop exigus comme des coffres dont il serait impossible de s’extraire.
- Bannir l’utilisation seule d’objets potentiellement dangereux risquant de causer des blessures graves irréversibles.
- Pour tout accessoire vaginal ou anal, s’assurer qu’il possède un large anneau de retrait.
- Exclure toute perte de conscience volontaire, qui empêcherait de réagir à temps en cas d’urgence.
- Ne consommer ni alcool ni drogue avant ou pendant la pratique, cela diminue la lucidité.
En respectant ces précautions, explorer son BDSM solitaire en limitant les prises de risques au minimum devient possible. Intéressons-nous à présent au matériel et aux accessoires les plus indiqués pour débuter.
Matériel pour commencer le BDSM seul sans danger
Certains accessoires et pratiques se prêtent mieux que d’autres à une exploration solitaire du BDSM. En voici une sélection pour démarrer en solo en douceur :
- Menottes à clés : permettent de s’attacher tout en gardant la clé à portée pour se libérer.
- Cordes : à manipuler avec précaution pour ne pas exercer de constriction excessive. Choisir une longueur confortable.
- Vibromasseurs, godemichets : pour le plaisir solitaire, en testant différentes stimulations.
- Accessoires de température : glaçons, bougies de massage, pinces à glace… évitent les brûlures.
- Fouets, cravaches : à utiliser prudemment sur les fesses, le dos, loin du visage et des parties génitales.
- Pinces à tétons, à lèvres : permettent de s’infliger des sensations fortes de façon relativement sûre.
- Lingerie et accessoires de soumission : pour le jeu de rôles sans danger.
Ce matériel simple permet de découvrir le BDSM doucement, en explorant de nouvelles sensations avec parcimonie. Intéressons-nous à présent plus en détail à quelques techniques accessibles en solitaire.
Techniques pour un BDSM solo épanouissant
L’auto-bondage
L’auto-bondage consiste à s’attacher soi-même à l’aide de cordes, chaînes, menottes… C’est un exercice idéal pour débuter le BDSM en solo : créer sur son propre corps ces sensations grisantes de contrainte physique extrême et de perte de contrôle. On peut par exemple s’attacher chevilles et poignets ensemble dans le dos, ou encore maintenir ses chevilles écartées fixées à un meuble.
Le but est de se mettre volontairement dans une situation d’impuissance totale, tout en gardant les moyens de se libérer. Un subtil équilibre à trouver. Au départ, entraver une seule main ou juste le bas du corps est recommandé. Puis on complexifie progressivement. Les menottes à clé restent un bon choix, de même que les cordes plus faciles à défaire que des chaînes. Un bâillon ou un bandeau sur les yeux accentue la sensation d’abandon, à condition de pouvoir l’ôter facilement. Une fois solidement attaché, utiliser sa main libre ou des sex-toys pour accentuer le plaisir.
Le port d’accessoires
Même sans bondage, porter certains accessoires du BDSM permet d’éveiller sa sensualité. Un simple collier de cuir autour du cou rappelle en permanence la soumission, de même que le son des chaînes. On peut les garder des heures, sous ses vêtements, pour vaquer à ses occupations. Ces signes discrets mais omniprésents nourrissent l’excitation. Puis vient le moment de assouvir ses fantasmes : ces accessoires font naturellement plonger dans les sensations tant désirées.
Le contrôle de l’orgasme
Un autre exercice de domination sur soi est le contrôle de son propre orgasme. Il s’agit d’amener son corps au bord de l’orgasme par la masturbation, puis de stopper net la stimulation juste avant le point de non-retour pour retarder le plaisir. Cette frustration volontaire décuple le désir et l’intensité de l’orgasme final. Une façon de s’infliger délicieusement la plus exquise des tortures.
La torture par l’orgasme
À l’inverse, dans le cadre du BDSM solo, il est possible de s’imposer une surcharge de stimulations et d’orgasmes successifs. Cette technique de « torture par l’orgasme » donne une sensation grisante de domination forcée : on se contraint à atteindre l’orgasme encore et encore, dépassant ses limites habituelles. Des sex-toys ultra-puissants comme le Hitachi magic wand optimisent cette expérience extrême.
Le matériel électronique
Plus généralement, l’utilisation de matériel électronique machines de sex, vibromasseurs ouvre des possibilités intéressantes. Ces dispositifs créent des sensations « mécaniques » de pénétrations répétitives, de stimulations programmées. Ils donnent l’impression excitante d’être dominé par la machine, utilisé pour son plaisir robotique. Le sentiment de passivité forcée qu’ils procurent est stimulant au possible.
Le matériel visuel et sonore
S’immerger dans des contenus BDSM visuels ou sonores apporte un accompagnement idéal. Vidéos, livres audio, blogs… nourrissent l’imaginaire et l’implication mentale dans le jeu de rôle. Combinée à la masturbation, cette immersion donne une expérience incroyablement vivante et prenante.
L’auto-flagellation
A l’aide de fouets, cravaches, floggers, il est possible de s’infliger des fessées et flagellations. Cette pratique ancestrale mêle douleur troublante et plaisir des endorphines libérées. Il faut y aller progressivement, en visant d’abord les zones sécurisées comme le dos et les fesses, avant d’explorer plus avant si on le souhaite. Un moyen de repousser ses limites physiques et mentales.
Le fétichisme
De multiplesvariantes de fétichisme peuvent également être explorées seul : pieds, latex, cuir, lingerie… Tout un univers de pratiques insolites s’offre à celui qui souhaite les découvrir à son rythme. L’avantage du solo est de pouvoir tester différents fétiches en toute intimité pour trouver ceux qui nous correspondent le mieux, sans jugement.
L’exhibitionnisme
Même en solo, il est possible de vivre l’excitation de l’exhibitionnisme et du regard de l’autre sur son intimité. Webcams, sites spécialisés, réseaux sociaux permettront de partager photos et vidéos dans l’anonymat, et d’interagir progressivement avec d’autres adeptes du BDSM.
Risques et limites du BDSM solitaire
Comme pour beaucoup de pratiques extrêmes procurant des sensations très intenses, le BDSM solo présente des risques et limites qu’il faut connaître.
Tout d’abord, un risque de dépendance existe. La recherche toujours plus poussée de plaisir et de sensations de soumission peut conduire à repousser ses limites de façon excessive, et à occulter les précautions minimales de sécurité. Cette spirale comparables à une addiction est à prendre au sérieux.
Par ailleurs, le BDSM jouant beaucoup sur la psychologie, il est déconseillé aux personnes fragiles ou souffrant de troubles psychiatriques graves. Une pratique trop intensive peut aggraver certains traumatismes et symptômes. Consulter un professionnel de santé mentale est recommandé.
En outre, le manque d’un partenaire attentif est un facteur de risque supplémentaire. Les précautions à prendre en solo ne permettent pas d’atteindre les degrés d’intensité accessibles à deux. Certains jeux extrêmes comme l’asphyxie ne sont d’ailleurs tout simplement pas envisageables seul.
Enfin, sur le plan émotionnel, le BDSM solitaire comporte souvent une part de frustration, d’incomplétude. L’interaction avec un(e) partenaire manque, de même que le sentiment de complète reddition de soi à l’autre. L’exploration en solo reste limitée sur le plan psychologique.